Alors que s’ouvrent les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Santé publique France a publié en juin dernier une étude qui pointe la trop forte sédentarité (à savoir le fait d’avoir un faible niveau d’activité physique) des Français. Selon cette étude, 27% des hommes et 40% des femmes n’atteignent pas les recommandations d’activité sportive de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En effet, celle-ci recommande aux personnes de 18 à 64 ans de pratiquer soit 150 et 300 minutes par semaine d’une activité d’endurance d’intensité modérée, soit 75 à 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, soit une combinaison des deux.
Quand un adulte sur cinq déclare passer plus de sept heures par jour assis en semaine et quatre adultes sur dix déclarent passer trois heures quotidiennes devant un écran pour les loisirs, Santé Publique France souligne que la sédentarité est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, de cancers de l’endomètre, du sein, du côlon ou encore du poumon.
Ce constat interpelle et, bien que la problématique soit avant tout sociétale, questionne sur le rôle que les entreprises peuvent jouer pour inverser la tendance et remettre les Français en mouvement.
Le sport en entreprise : Une solution en plein essor
Nous pouvons ainsi noter que la pratique du sport en entreprise séduit un nombre croissant d’employeurs et de salariés, convaincus de ses bienfaits, tant sur le plan personnel que collectif.
Comprise au sens large, cette notion renvoie à la pratique d’un sport au sein même de l’établissement (cours collectifs, équipements sportifs mis à disposition…), mais aussi aux activités sportives organisées en dehors de l’entreprise, à l’organisation de compétitions internes ou interentreprises (tournois de foot, de ping-pong…) ou encore à l’inscription collective à des manifestations sportives (courses et marathons pour les plus sportifs). Il peut enfin s’agir d’une participation financière de l’employeur aux activités sportives du salarié et de sa famille : remboursement partiel d’un abonnement de sport, tarifs préférentiels…
Au-delà des bénéfices directs (meilleure forme physique, baisse du stress, prévention des troubles musculosquelettiques…), la promotion du sport en entreprise permet aussi une augmentation de la concentration et de la productivité individuelle et un renforcement des relations entre collègues qui favorise l’entraide, la cohésion et l’esprit d’équipe. De fait, une étude de la Fédération Française du Sport en Entreprise (FFSE), montre que la pratique du sport via un dispositif mis en place par l’employeur diminuerait l’absentéisme (- 32 %), renforcerait l’esprit d’équipe, améliorerait la productivité (de 6 à 9 % par salarié) et aurait, plus largement, un impact positif sur l’image de marque des organisations.
Améliorer la santé mentale grâce à l’activité physique
Notons enfin que la pratique d’une activité physique régulière contribue à une meilleure santé mentale. En effet, comme le rappelle l’OMS, cette pratique « permet de réduire le risque de troubles psychiques en agissant notamment sur des facteurs psychologiques. »
De fait, de nombreuses études scientifiques prouvent que la pratique régulière d’une activité physique contribue à :
• améliorer la qualité du sommeil (endormissement raccourci et moins de réveils nocturnes) ;
• réduire le niveau de stress et d’anxiété ;
• accroître l’estime de soi ;
• lutter contre la solitude et l’isolement en partageant des activités avec d’autres personnes ;
• apporter un effet bénéfique sur l’humeur avec la limitation des pensées dépressives ;
• prévenir l’apparition de troubles psychologiques en améliorant l’activité des neurotransmetteurs.
Si le sport en entreprise est en plein essor, les freins à sa pratique sont encore nombreux, du côté des employeurs (locaux non adaptés, manque de moyens, méconnaissance de la réglementation, peur des risques d’accidents…) comme du salarié (manque de temps, faible diversité des activités proposées, absence de vestiaires et de douches, absence d’informations…). Pour identifier et lever au mieux les freins éventuels, la mise en place du sport au sein d’une organisation peut faire l’objet d’une concertation entre les dirigeants, les salariés et les représentants du personnels.
Pour aller plus loin, retrouvez la boîte à outils du sport en entreprise éditée par le Ministère des Sports.