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Etude : De la démocratie en entreprise : le regard et les attentes des salariés français
Publié le 25.11.2024

Une étude exclusive Bona fidé / Arthur Hunt

Partout dans le monde, les démocraties font face à de multiples défis : crise de la représentativité, abstention aux élections, défiance vis-à-vis des institutions et polarisation des espaces conversationnels en sont les symptômes les plus visibles. Les opinions publiques sont de plus en plus concernées par le devenir de la vie démocratique dans la Cité. Il en est de même pour la vie en entreprise. Le salarié, quand il franchit la porte de son entreprise, n’en reste pas moins un citoyen inquiet par la crise démocratique en République. L’entreprise est elle-même une «petite République », diront certains. Si la démocratisation de l’entreprise ne fait plus débat, reste à connaître quelles sont les représentations des salariés sur la forme que l’entreprise démocratique doit prendre. Comment la mettre en oeuvre? Sur quels sujets? C’est à ces interrogations que cette enquête apporte des éclairages inédits et est autant d’éléments à disposition des DRH et des dirigeants pour faire face aux mutations à venir.

Démocratisation de l’entreprise :
écoute et consultation bien plus que prise du pouvoir !

La démocratie sociale et la démocratie économique font l’objet d’une large littérature scientifique et de nombreuses documentations empirique. Des sociétés coopératives et participatives (Scop) créées en 1915 en France au employee stick ownership (Esop) aux États-Unis en 1974, certaines entreprises ont fait de la démocratie la base de leur modèle organisationnel. Pour le reste des autres structures du champ de l’entreprise, l’attente demeure : 76 % des salariés français du privé estiment que l’entreprise devrait être plus démocratique (ce qui ne signifie pas qu’elle ne l’est déjà pas un peu, nous y reviendrons), une demande qui transcende les catégories de salariés et la taille de l’entreprise. En miroir quasi parfait des attentes citoyennes, cette demande « salariale » se construit prioritairement autour d’attentes de démocratie directe, via des référendums et des consultations régulières, sur les sujets du quotidien du travail bien plus que sur les questions stratégiques. En résumé, les salariés français souhaitent bien plus être considérés et écoutés que d’être patrons à la place du patron !

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