Accueil / Actualités / Nouvelles aspirations professionnelles : quand le modèle de l’entreprise est remis en question
Nouvelles aspirations professionnelles : quand le modèle de l’entreprise est remis en question
Publié le 22.03.2023
Rétention des talents : à quoi aspirent les salariés ?
Selon l’étude « Le regard des cadres sur leur Direction » conduite par Arthur Hunt en partenariat avec l’Ifop et Bona Fidé en octobre 2022, 62% des dirigeants et 53% des encadrants se déclaraient tentés de démissionner dans les mois ou années qui viennent pour changer soit d’activité, soit d’entreprise.

À y regarder de plus près, les projets des dirigeants semblent plus concrets et ambitieux : 58% se voient se mettre à leur compte, 61% créer une entreprise et 65% devenir le PDG de leur entreprise actuelle. De leur côté, les encadrants ont des envies plus mesurées : moins d’un quart se projettent en free-lance ou en créateurs d’entreprise, et l’idée de prendre la tête de leur entreprise actuelle semble être un horizon inatteignable. Aussi, pour eux, le passage par le poste de cadre dirigeant apparaît comme une étape obligatoire, une rampe de lancement vers des projets plus ambitieux.

Crise d’attractivité : quand le modèle de l’entreprise peine à séduire
De leur côté, les plus jeunes générations se montrent difficiles à attirer, en témoigne le phénomène de la grande désertion largement commenté à l’été 2022. Si ce phénomène inquiète, il est entendu par 77% des cadres. Les dirigeants s’y montrent plus sensibles (88%), tout comme les cadres de moins de 35 ans (88%), la cause écologique étant traditionnellement plus prégnante au sein de cette génération.

L’engagement à impact positif des entreprises est donc une première réponse, mais elle ne semble pas suffisante. En effet, les modèles managériaux sont appelés à évoluer en s’appuyant sur un socle de qualités jugées importantes par les répondants à l’enquête. Ainsi, des qualités comme l’éthique et l’honnêteté (98%), le respect et la considération portée aux collaborateurs (99%), la capacité d’écoute (98%) ou encore le leadership et la capacité à entraîner/mobiliser (97%) sont de plus en plus mises en avant.

Par-delà l’évolution des modèles managériaux, interroger l’organisation du travail au service des collectifs est un chemin à explorer pour proposer une expérience collaborateur enrichie et différenciante.