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Le mentorat : faire le lien entre école et entreprise, c’est gagnant-gagnant !
Publié le 02.03.2023
Le programme de mentorat DEMA1N.org de l’association Article 1 permet de faire une passerelle entre le monde de la formation initiale et celui de l’entreprise.

Le principe :  mettre en relation des étudiants, talents de demain, et des personnes ayant l’expérience du monde du travail, leur permettant ainsi d’élargir leur réseau professionnel, de développer leurs compétences et d’élargir leur champ des possibles. Dans cette relation chacun est gagnant.

Chloé Lanoë et Pierre-Alexandre COSLIN ont tous deux intégré le programme de mentorat DEMA1N.org de l’association Article 1 il y a un an et demi, respectivement en tant que mentorée et mentor. Ils ont accepté de nous partager leur expérience du dispositif.

Pouvez-vous vous présenter, s’il vous plaît ?
C : Je m’appelle Chloé Lanoë. Je suis en deuxième année du programme Grande Ecole (PGE) de l’Institut Mines-Télécom Business School (IMTBS) à Evry. J’ai suivi une prépa ECE dans le Sud, à Tarbes, près de Toulouse et prévois de faire une année de césure l’an prochain pour me laisser le temps de réfléchir à ce que je veux faire plus tard.

PA : Je m’appelle Pierre-Alexandre Coslin, 32 ans, j’ai fait une prépa ECE aussi à Paris il y a bientôt 10 ans, puis une école de commerce à Marseille et maintenant je travaille depuis 5 ans comme consultant en Systèmes Informatiques sur Paris.

Pourquoi avoir rejoint le programme de mentorat @DEMA1N.org ? Quelle était votre motivation première ?
C : A IMTBS, en début d’année, on nous a beaucoup parlé du programme de mentorat @DEMA1N.org d’Article 1, qui est une association partenaire de l’école. Je m’étais dit que cela pouvait m’aider car, lorsqu’on intègre une école de commerce, on est souvent perdu. Il y a plein de possibilités de stages, de départs à l’étranger… J’avais donc besoin de trouver quelqu’un pour m’aider à savoir où est-ce que j’en suis, m’aider à trouver des stages et m’accompagner dans mon parcours.

PA : J’ai découvert @DEMA1N.org par Instagram, en me faisant cibler par un contenu sponsorisé. Comme durant mes études au sein de ma prépa, nous avions souvent eu des anciens et des parents d’élèves qui venaient nous coacher, nous conseiller, nous motiver… Et que dans un coin de ma tête trottait l’idée de pouvoir à mon tour consacrer du temps pour aider des gens, je me suis dit « pourquoi pas, essayons ! ».

Depuis combien de temps êtes-vous engagés dans ce programme ?
C : Cela fait près d’un an et demi, depuis que je suis rentrée chez IMTBS.

PA : Pareil, un an et demi. Deux semaines après mon inscription, j’ai reçu une notification qui m’informait qu’un profil correspondant à mon parcours et à mes activités était à la recherche d’un mentor et c’était Chloé. C’était rapide.

Quel(s) bénéfice(s) tirez-vous chacun de cette expérience ?
C : Pierre-Alexandre m’a beaucoup aidée à faire le point sur ma situation en me posant les bonnes questions « qu’est-ce que tu voudrais faire ? Qu’est-ce que tu aimes faire ? Qu’est-ce que tu n’aimes pas ? … ». Au départ, je l’avais sollicité pour une recherche de stage. Il m’a ainsi aidée à structurer mes CV et lettres de motivation, m’a donné une méthode, pour me permettre de poursuivre mes recherches seule. Les échanges avec lui m’ont beaucoup aidée à réfléchir à la suite de mon parcours. Il a été un point de départ dans mes recherches au sein d’une école de commerce où les possibilités sont très larges et je sais que si j’ai des questions, il sera disponible pour m’accompagner.

PA : Cela me permet, en tant que mentor, de voir comment les étudiants fonctionnent. C’est une manière de s’intéresser aux enjeux et aux problématiques qui ont évolué depuis que nous-mêmes avons été étudiants. C’est, finalement, une manière de « garder un contact ». Au sein de mon entreprise, cela me permet de rester empathique et compréhensif avec des personnes plus jeunes : on ne raisonne pas de la même manière, nous n’avons pas le même regard sur le monde, pas la même sensibilité… Il est important de prendre cela en compte.

Que pensez-vous apporter à l’autre dans cette relation mentor mentorée ?
PA : Côté mentor, pouvoir aider est un bénéfice. En effet, c’est assez grisant de pouvoir aider des gens à prendre confiance en eux et les voir progresser. Pouvoir accompagner des personnes qui manquent de temps et de méthode est à la fois motivant et enrichissant. Je lui donne un peu de cadre et de bienveillance, et c’est de pouvoir aider qui est satisfaisant.

C : Dans une précédente expérience de mentorat, où j’avais le rôle de mentor auprès d’autres étudiants qui passaient des entretiens oraux pour intégrer l’école, je me suis rendu compte que la relation mentor / mentoré est un échange. Lorsqu’on pose les bonnes questions à l’autre, on se les pose aussi à soi-même. Cela permet de prendre du recul sur notre parcours, nous-même… Donc peut-être que je lui ai apporté cela.

Quel est l’impact de cette expérience en termes de compétences, réseau professionnel, parcours professionnel ?
C : Tout d’abord, cela m’a apporté de la méthode dans la rédaction de CV et lettres de motivation. Pareil dans ma recherche de stages : je trouve plus facilement mon point de départ aujourd’hui. Ensuite, je pense pouvoir mieux parler de moi-même lorsque je suis en entretien. Le mentorat m’a permis d’être plus à l’aise, plus confiante pour la suite.

PA : Pour ma part, il s’agit plus de qualités humaines, d’écoute et d’empathie. Je me dis que je suis juste là comme un tremplin, je ne fais pas ça pour moi : je suis celui qui accompagne, qui aide. Aussi, cela a influencé mon rapport à l’accueil de jeunes en stage dans mon entreprise. Si cela devait avoir lieu, je serais plus sensible à leurs préoccupations, je m’assurerais qu’ils soient à l’aise.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à une personne qui veut rejoindre le programme de mentorat ?
C : Je conseille à ces personnes de rejoindre ce programme car c’est très utile aux étudiants en école de commerce ou à la fac qui sont un peu perdus dans un environnement où il y a de plus en plus de parcours. Une aide est toujours quelque chose à prendre.

PA : Si on veut devenir tuteur c’est qu’on a le temps et l’envie d’aider, qu’on a déjà les valeurs et les éléments pour faire un bon tuteur. Donc le seul conseil que je peux donner c’est « essayez ».